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Denis, de vis en engrais

Le directeur général Stéphane Lizambard représente la sixième génération aux manettes de l'entreprise.

Le spécialiste de la fabrication d’appareils de triage, de ventilation et de manutention continue d’élargir son offre et propose, à présent, des équipements pour le stockage d’engrais.

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Fondée en 1855 à Brou (Eure-et-Loir), la société Denis est, depuis 170 ans, spécialisée dans la manutention et le triage de produits en vrac, en particulier des grains. Ses premières machines ? Des brouettes à sacs, des tarares et des barattes à beurre. Après la Seconde Guerre mondiale, la menuiserie laisse place à la chaudronnerie, et le premier séparateur métallique voit le jour. Mais le véritable savoir-faire de Denis réside dans l’élaboration de ses iconiques vis à grains. « En 1952, Denis devient le premier fabriquant européen de vis américaines, une compétence qui lui impulsera son essor », relate Stéphane Lizambard, directeur général de l’entreprise depuis 2002.

5 000 appareils par an

Dès lors, l’entreprise n’a cessé de réinvestir dans son outil de production. L’atelier s’est considérablement agrandi, passant de 18 000 à 24 000 m2 en 25 ans, et les process se sont modernisés (découpe laser, centre d’usinage, bureau d’études). Sa gamme de produits s’est étoffée : nettoyeurs rotatifs, appareils anti-résiduels avec vidange automatique (élévateurs à godets, planchers à caniveaux de ventilation, rotobrosses, etc.) ou encore machines offrant une manutention à haut débit (jusqu’à 400 t/h).

Aujourd’hui, Denis transforme 3 500 t d’acier pour la confection de 4 000 à 5 000 appareils par an. « La fabrication de produits standardisés se fait en continu, et non à la commande, afin de gagner en réactivité auprès de nos clients. » Fort de 200 salariés et d’un chiffre d’affaires de 21 M€, l’entreprise commercialise ses pièces à des installateurs, qui se chargent ensuite de leur assemblage auprès de leurs acheteurs finaux. Ces derniers sont pour la majorité (80 %) des entreprises du secteur céréalier : distributeurs et agriculteurs. Le reste est vendu aux minoteries, usines d’aliments du bétail, carrières, usines de transformation du bois ou en vrac. 70 % de la marchandise est à destination de la France. Le reste étant exporté vers l’Europe (Allemagne et Roumanie notamment), l’Afrique du Nord et de l’Ouest.

Depuis 2021, l’entreprise est dotée d’un centre d’essais et de formation. Couvrant une surface de 500 m2, il est équipé d’une cellule, d’un boisseau de chargement, de deux élévateurs à godet, de quatre transporteurs à chaîne et d’une vis de reprise. L’objectif ? « Former les clients au montage de nos outils, et tester en conditions réelles les futures installations pour identifier les outils les plus adaptés. » Dammann a par exemple récemment fait appel à Denis pour tester des séparateurs permettant d’éliminer la poussière avant ensachement des feuilles de thé.

Mélangeuses et ensacheuses

Depuis novembre 2024, Denis a rajouté une corde à son arc via le rachat de l’activité ensacheuses, mélangeuses et manutention d’engrais de la société Prolog (groupe Burel). Cette dernière, basée à 30 kilomètres de là, souhaitait se recentrer sur la fabrication de matériels purement agricoles. Une aubaine pour Stéphane Lizambard qui désirait enrichir son catalogue à destination des coopératives et négoces agricoles. « À partir de 2026, nous ambitionnons la vente d’une dizaine de mélangeuses et ensacheuses à engrais par an. »

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